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Tchad : Les inondations ont sévèrement impacté l'économie du pays, note le Directeur Général du FADE, M. OLE ABADA PAUL HERVE, et se rendra très prochainement au Tchad pour rencontrer les autorité

Cet été, des pluies torrentielles et des inondations ont ravagé le continent africain, faisant près de 400 morts et près de 2 millions de sans-abri au Tchad depuis juillet.


Les inondations ont durement frappé l'économie du pays, note le directeur général du FADE, M. OLE ABADA PAUL HERVE, qui se rendra très prochainement au Tchad pour rencontrer les autorités et discuter de l'appui au plan de réponse aux inondations du gouvernement tchadien, qui demande près de 100 millions de dollars, mais il n'est financé qu'à près de 10 %.


« Les 23 provinces du Tchad sont touchées par la crise des inondations, de plus en plus fréquente dans le pays ces dernières années », précise ce rapport qui fait état de près de 200 000 maisons détruites.


Bref aperçu de la République du Tchad (à titre informatif ; des données exactes peuvent être obtenues auprès des autorités compétentes du pays).


Le Tchad est un pays d'Afrique centrale et un État membre de la CEMAC, de la CEEAC, etc.


Le pays couvre une superficie de 1 284 000 km², dont 560 km² sont utilisés pour l'agriculture. Le Tchad est le vingtième plus grand pays du monde en termes de superficie et le cinquième plus grand pays d'Afrique après le Soudan, l'Algérie, la République démocratique du Congo et la Libye.


Ce pays se caractérise par son immensité, mais aussi par sa situation intérieure et son éloignement de la mer. Elle est située à 1 700 km de la ville de Douala (Cameroun) et à 2 400 km de Port Soudan, au bord de la mer Rouge.


Ses frontières sont partagées à l'est avec le Soudan, au sud avec la République centrafricaine et le Cameroun, à l'ouest avec le Nigeria, au nord-ouest avec le Niger et au nord avec la Libye.


La récente tempête a détruit plus de 230 000 hectares de cultures, perdu plus de 50 000 animaux et endommagé considérablement des milliers de maisons, d’écoles, de centres de santé et d’infrastructures publiques.


« Avec des terres agricoles inondées et du bétail noyé, des millions de ménages dans le pays vont connaître la famine par manque de nourriture et à l’avenir dans le pays où près de 5 millions de personnes sont déjà confrontées à une faim aiguë – le niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé jamais enregistré au Tchad [qui compte un peu moins de 20 millions d’habitants] », a déclaré le directeur général du FADE M. OLE ABADA PAUL HERVE.


Dans la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, les pluies et les inondations de ces dernières semaines ont touché 12 pays, le Tchad étant le plus touché, suivi du Nigeria et du Niger. Dans ce pays du centre du Sahel, des pluies torrentielles ont tué au moins 273 personnes et laissé 700 000 personnes sans abri depuis juin, selon les chiffres publiés par les autorités de Niamey début septembre.


Perspectives économiques au Tchad


Développements macroéconomiques et financiers récents


Le taux de croissance économique s’est établi à 4,3 % en 2023, contre 3,4 % en 2022, porté du côté de l’offre par le secteur pétrolier (+13,3% en 2023) et du côté de la demande principalement par les exportations nettes (+7,4 % en 2023). L’inflation a diminué, passant de 5,8 % en 2022 à 4,8 % en 2023, au-dessus de l’objectif de 3% de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), alimentée par les prix élevés des denrées alimentaires (18,8 % à la fin décembre 2023).


Le solde budgétaire, excédentaire depuis 2022, s’élève à 4,8% du PIB en 2023, en raison d’une augmentation exceptionnelle des recettes pétrolières. Le ratio dette/PIB était de 20,5% en 2022. Le pays a bénéficié de l’initiative de suspension du service de la dette du Groupe des 20 (G20) et, en novembre 2022, a conclu un accord de principe par le biais du cadre commun du G20 sur près de 3 milliards de dollars de dette. En 2022, le service de la dette publique a chuté à 5,7% du PIB et le risque de surendettement devrait être modéré à moyen terme. L’excédent de la balance courante s’est amé- lioré, passant de 5,9% du PIB en 2022 à 1,8% en 2023, grâce à la forte croissance des exportations de pétrole. Le système bancaire reste fragile. Les créances douteuses représentaient 39,7% du total des prêts bancaires en 2023, contre 36,1% en 2022, et le taux de couverture des risques était de 5,8% en 2022, contre 9% en 2021.


L’incidence nationale de la pauvreté est de 42,3 % et le coefficient de Gini est de 0,34. Le taux de chômage était de 18,5% en 2018, selon l’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques du pays. En raison de la pandémie de COVID-19, le taux d’extrême pauvreté est passé de 31,2% en 2018 à 34,9% en 2021 et 35,4% en 2023, selon la Banque mondiale.


Perspectives et risques


Les perspectives économiques restent favorables, avec une croissance prévue de 5,2 % en 2024 et de 5,3 % en 2025, grâce au dynamisme du secteur pétrolier. Du côté de la demande, les moteurs de la croissance sont l’investissement et les exportations. L’inflation pourrait chuter à 3,4% en 2024 et à 3,2% en 2025, restant ainsi supérieure à l’objectif de 3% de la CEEAC. Le solde budgétaire devrait être excédentaire, à 2,7% du PIB en 2024 et 2,2% en 2025. Au cours de la même période, le solde courant devrait également rester excédentaire, à 1,3% du PIB en 2024 et à 0,8% en 2025, en raison de l’augmentation des exportations de pétrole. Les principaux risques qui pèsent sur les perspectives macroéconomiques à moyen terme sont les tensions possibles à la suite de l’élection présidentielle du 6 mai 2024, l’insécurité dans les sous-régions, la volatilité des cours mondiaux du pétrole, les crises géopolitiques mondiales et les effets du changement climatique. L’examen de la troisième revue par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international en 2021 et soutenu par une facilité élargie de crédit renforcera davantage le cadre macro- économique, augmentera la mobilisation des ressources budgétaires hors pétrole et améliorera la viabilité de la dette.


Réforme de l’architecture financière mondiale


De 2005 à 2023, l’agriculture représentera près de 50% du PIB, suivie des services et de l’industrie. La diversification économique se trouve désormais au cœur de la stratégie de développement du pays, en particulier dans le secteur agricole qui dispose d’un immense potentiel de création de chaînes de valeur. En 2022, le secteur agricole (agriculture et élevage) représentait en moyenne 25 % du PIB et employait 69% de la population active. Les services représentaient 21% de l’emploi et l’industrie 9,6%. toutefois, les déficits marqués en matière de production agricole, d’énergie, de transport et de développement des infrastructures constituent des obstacles majeurs à une croissance inclusive et durable. Il faut y ajouter les contraintes liées au changement climatique, qui affecte l’équilibre écologique de certaines régions du pays, notamment les régions arides, et les moyens de subsistance des populations qui dépendent fortement de l’élevage et de l’agriculture pluviale.


Pour financer et accélérer les transformations structurelles, le pays pourrait tirer parti de son énorme capital naturel, évalué à 75,4 milliards de dollars, pour mobiliser davantage de financements internationaux. Un meilleur accès aux financements climatiques publics et privés (obligations vertes), des ressources confessionnelles substantielles et des financements innovants, tels que des garanties partielles de risque, aideraient le pays à combler les énormes besoins de financement du Plan national de développement 2024–2028, estimés à 22,25 milliards de dollars, dont 4,33 milliards de dollars à lever auprès de la communauté financière internationale. Source Banque Africaine de Développement - BAD : (Perspectives économiques en Afrique (AEO) 2024)

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